Inscription à l’infolettre

Nouvelles

Le projet de Sylvie Mader et de son équipe obtient la subvention LeadAction|Breast Cancer du Sein

Publié le 22 juillet 2020

Par Fatéma Dodat

Alors que la pandémie a mis en exergue l’importance de soutenir la recherche scientifique, IRICoR et la Fondation cancer du sein du Québec (FCSQ) se sont unis à travers leur concours conjoint LeadAction|Breast Cancer du Sein pour accélérer les travaux de recherche sur le cancer du sein et permettre le développement d’options thérapeutiques supplémentaires pour les personnes affectées par ce cancer. Le 14 juillet, les quatre récipiendaires québécois qui bénéficieront d’une somme totale de 3 millions de dollars sur trois ans ont été dévoilés. L’un des projets récipiendaire est celui de Sylvie Mader, chercheuse principale à l’IRIC, qui vise à contrer la résistance aux traitements dans le cancer du sein.

Les projets s’inscrivent dans deux enjeux majeurs : comprendre pourquoi certains types de cancers du sein résistent aux traitements et combattre ces mécanismes de résistance avec de nouvelles thérapies ou développer de nouveaux traitements pour les types de cancers du sein agressifs, tels que le triple négatif et HER2-dépendant.

Le projet de Sylvie Mader cible le premier enjeu, en visant à développer des anti-œstrogènes oraux optimisés pour induire une transformation du récepteur des œstrogènes dans les cancers du sein de type hormono-dépendant (ER+). Pour traiter ce cancer, des anti-œstrogènes qui entrent en compétition avec le récepteur des œstrogènes ou qui entraînent sa dégradation sont utilisés. Néanmoins, de 30 à 50 % des patients développent une résistance aux thérapies actuelles.

L’équipe de Sylvie Mader a déjà mis en évidence qu’une modification du récepteur des œstrogènes dite post-traductionnelle, la SUMOylation, contribue à l’efficacité de l’anti-œstrogène fulvestrant. Ce médicament est utilisé dans le traitement des cancers du sein ER+ qui ont progressé après une thérapie hormonale. Grâce à ces données préliminaires, l’équipe de recherche va désormais travailler au développement de nouvelles molécules pour optimiser cette activité. L’équipe d’Anne Marinier, chercheuse principale et directrice de l’Unité de découverte de médicaments de l’IRIC, collaborera à ces travaux de recherche. Ce projet novateur permettra de mieux traiter les personnes touchées par le cancer du sein ER+ qui a évolué en métastases.

Nadine Beauger, Ph. D., MBA, Directrice générale d’IRICoR, souligne notamment : « Le concours LeadAction|Breast Cancer du Sein constitue une occasion exceptionnelle de soutenir des projets créatifs qui assureront le développement de solutions thérapeutiques novatrices destinées aux personnes atteintes de cancer du sein ».

Les autres projets ont pour objectif de  développer une nouvelle molécule comparable à la vitamine D pour combattre le cancer du sein triple négatif (équipe de John White, chercheur principal à l’Institut Lady Davis, Hôpital Général Juif), bloquer les dépendances des tumeurs cancéreuses pour les détruire (équipe de Jerry Pelletier, chercheur principal au Centre de recherche sur le cancer Goodman de l’Université McGill) et démystifier le rôle d’une protéine responsable de la propagation du cancer du sein triple négatif (équipe d’Anne-Marie Mes-Masson, chercheuse principale au Centre de recherche du CHUM).