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Rencontrez Olivier Mailhot, nouveau chercheur à l’IRIC
Publié le 2 septembre 2025
L’IRIC est fier de souligner l’arrivée d’Olivier Mailhot comme nouveau chercheur principal à l’Unité de recherche en découverte computationnelle de médicaments. Le professeur Mailhot a généreusement accepté de répondre à quelques questions :
Qu’est-ce qui vous a mené à faire de la recherche? Et plus spécifiquement, de la recherche en cancérologie?
Olivier Mailhot (O.M.) : Depuis ma tendre enfance, je suis passionné par le vivant et par l’idée qu’un changement minuscule (génétique par exemple) sur un organisme peut avoir des conséquences dramatiques. La recherche en cancérologie, particulièrement la découverte de médicaments, me permet de vivre cette passion tout en servant une cause qui me tient à cœur et qui touche énormément de gens.
Comment en êtes-vous venu à vous spécialiser en IA appliquée à la découverte de médicaments?
O.M. : Après mon doctorat en bio-informatique ici à l’Université de Montréal, j’ai rejoint le laboratoire de Brian Shoichet à la University of California, San Francisco (UCSF) comme chercheur postdoctoral. Dr. Shoichet est un expert mondialement reconnu en découverte de médicaments par ordinateur et son équipe a été pionnière dans l’utilisation du criblage virtuel à très grande échelle pour identifier de nouvelles molécules actives contre des cibles thérapeutiques. Mon travail là-bas m’a permis de combiner mes compétences en bio-informatique avec leurs approches de chimie computationnelle de pointe. J’y ai ainsi développé des algorithmes d’IA rationnelle pour accélérer le processus de criblage, permettant d’évaluer des milliers de milliards de molécules en un temps raisonnable. Cette expérience a renforcé ma conviction que l’IA, bien utilisée, peut transformer la découverte de médicaments et rendre possibles des traitements jusqu’ici inaccessibles. C’est ce que je poursuis maintenant à l’IRIC, en développant des outils qui allient chimie, biologie structurale et intelligence artificielle pour faire avancer la recherche en oncologie.
Comment le modèle de l’IRIC a-t-il retenu votre attention?
O.M. : Ce qui m’a attiré à l’IRIC, en plus du calibre mondial de la recherche qui s’y déroule, c’est l’atmosphère hautement collaborative. L’IRIC regroupe sous un même toit des expertises complémentaires en biologie, chimie médicinale, pharmacologie et modélisation, ce qui facilite des projets véritablement interdisciplinaires. Pour un chercheur en découverte computationnelle du médicament comme moi, c’est l’environnement idéal pour passer rapidement de la prédiction à la validation expérimentale, et pour transformer des idées innovantes en avancées concrètes contre le cancer.
Votre plus grand souhait pour les prochaines années?
O.M. : Je souhaite que les avancées extraordinaires auxquelles on assiste présentement en termes de découverte computationnelle de médicaments mènent à de plus en plus de traitements abordables contre le plus grand nombre de maladies possible, incluant bien entendu contre le cancer.