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Entrevue avec Geneviève Deblois - Cap sur le cancer du sein
Publié le 29 octobre 2025
L’équipe de Geneviève Deblois, chercheuse principale à l’Unité de recherche des mécanismes épigénétiques et métabolisme du cancer de l’IRIC, étudie un sous-type particulièrement agressif de cancer du sein, appelé triple négatif, caractérisé par des taux élevés de rechute et un manque d’options thérapeutiques ciblées. Les patientes qui en sont atteintes sont la plupart du temps traitées par chimiothérapie, mais présentent de hauts taux de rechute. L’équipe cherche à comprendre comment ces cellules tumorales s’adaptent et survivent dans un microenvironnement appauvri en nutriments et en oxygène, ainsi que les mécanismes qui leur permettent de résister aux chimiothérapies, afin de concevoir de nouvelles stratégies thérapeutiques plus efficaces.
Geneviève, pourquoi avez-vous décidé de centrer vos recherches, notamment, sur le cancer du sein?
Geneviève Deblois (G.D.) : J’ai choisi d’axer mes recherches sur le cancer du sein parce qu’il y a encore énormément à comprendre pour mieux traiter les patientes qui en sont atteintes. En particulier, le cancer du sein triple négatif demeure très difficile à traiter en raison de sa grande hétérogénéité et de sa résistance aux thérapies actuelles.
Avez-vous également certaines motivations personnelles à faire une différence en cancer du sein?
G.D. : J’ai été touchée très jeune par des proches et des membres de ma famille, des femmes, qui ont eu un cancer du sein. À cette époque, le dépistage était plus limité et les options thérapeutiques moins efficaces. Voir leurs parcours et leurs luttes a éveillé en moi un désir de comprendre cette maladie et d’y contribuer concrètement. Je voulais faire une différence pour aider les femmes d’aujourd’hui et de demain à faire face à la maladie avec de meilleures chances de survie.
Quel serait votre souhait ultime quant à la recherche portant sur le cancer du sein?
G.D. : Parvenir à transformer les découvertes fondamentales en avancées cliniques capables d’améliorer concrètement la survie et la qualité de vie des patientes. J’aimerais que les travaux de l’équipe permettent d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, de mieux prédire la réponse aux traitements et, ultimement, de développer des approches plus personnalisées et moins toxiques.