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Brian Wilhelm et ses partenaires reçoivent plus de 2 millions de dollars pour un projet de recherche sur les leucémies pédiatriques

Publié le 21 novembre 2022

Un partenariat inédit rassemblant le Conseil québécois sur la découverte du médicament (CQDM), la Société canadienne du cancer (SCC), la Fondation Cole, l’Oncopole, des philanthropes et des entreprises québécoises a permis de remettre 8 485 132 $ à quatre équipes montréalaises pour leurs projets de recherche sur les cancers pédiatriques. Parmi ces dernières se trouve l’équipe de Brian Wilhelm, directeur de l’Unité de recherche en génomique à haut débit à l’IRIC et professeur agrégé au Département de médecine de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal.

Le projet en question, « Utilisation de la nanotechnologie pour détecter la leucémie aiguë myéloïde (LAM) et la leucémie aiguë mégacaryoblastique (AMKL), et développement de nouveaux traitements ciblés », a reçu une subvention de 2 301 036 $ pour trois ans. Il a comme objectif d’améliorer le diagnostic et le traitement des leucémiques pédiatriques, qui comptent parmi les cancers infantiles ayant conservé les pires pronostics au fil des ans.

« Nos travaux se concentreront sur la caractérisation de nouveaux composés anti-leucémie que nous avons récemment découverts, afin de pouvoir les tester éventuellement en essais cliniques », explique Brian Wilhelm. En parallèle, il collaborera avec Delphine Bouilly, directrice de l’Unité de recherche en conception et application de nanobiocapteurs électroniques à l’IRIC et professeure adjointe au Département de physique de la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal, sur le développement d’un biocapteur électronique à l’échelle nanométrique pour détecter et suivre l’évolution de la leucémie.

 

Concevoir des instruments plus sensibles pouvant être utilisés directement dans le milieu de soin

« C’est ici que les nanotechnologies, par leur sensibilité remarquable à l’échelle moléculaire, ouvrent de nouvelles voies », souligne Delphine Bouilly. « Les nanocapteurs que nous développons combinent des nanomatériaux extrêmement sensibles et des dérivés d’anticorps spécifiques; ils sont conçus pour détecter directement les biomarqueurs ciblés, sans nécessiter d’étapes d’amplification ou de marquage moléculaire qui sont coûteuses en temps, équipement et personnel », ajoute la chercheuse. Ces nanocapteurs sensibles, portables et faciles à utiliser ont donc le potentiel de permettre des diagnostics plus rapides, plus simples et plus économiques.

 

Une équipe diversifiée et expérimentée

En plus du laboratoire de Delphine Bouilly, les équipes de Dr Sonia Cellot du CHU Sainte-Justine et de Frédéric Barabé de l’Université Laval contribueront au projet. De solides collaborations lient les quatre laboratoires depuis plusieurs années. « Nos expertises complémentaires nous permettent de travailler ensemble pour résoudre des problèmes complexes qui, autrement, demeureraient sans solution », affirme Brian Wilhelm.

Différents partenaires auront également leur rôle à jouer dans la réalisation du projet. MédiMabs, un partenaire commercial basé à Montréal, est spécialisé dans la fabrication d’anticorps et s’impliquera pour le développement des systèmes de détection électroniques à l’échelle nanométrique. Cyclenium Pharma est un second partenaire qui, en partageant sa collection de composés, pourrait contribuer à la découverte de molécules anti-leucémiques fonctionnant en synergie avec celles actuellement en développement à l’Unité de découverte de médicaments de l’IRIC, soutenue par IRICoR. Comme les cancers sont multiples, il est important de développer des traitements tout aussi multiples.